Les Préfets du Consulat et de l'Empire

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et au gré des préfets. Tantôt, ces derniers, par confiance où par apathie, faisaient de leurs subordonnés de véritables préfets d'arrondissement, tantôt, au contraire, actifs et autoritaires, ils absorbaient complètement dans leur autorité celle des souspréfets et ceux-ci n'étaient plus entre leurs mains que des agents d’information plus ou moins écoutés et des agents de transmission. De toute façon cependant les sous-préfets étaient utiles; ils restaient « l'administration qui voit par ses yeux, qui se montre el à qui l'on parle, » et l'autorité supérieure se félicitait de leur collaboration. Mais il était dans leur destinée d’avoir toujours des détracteurs et, dès 1809, ils en trouvèrent un dans la personne du marquis de LezayMarnesia, préfet de Rhin-et-Moselle (1). Quoi, dira-t-on, un préfet impérial était assez audacieux pour critiquer l'organisa-

(1) Adrien de Lezay-Marnesia, né en 1769 à Moutonne (Jura), fils du marquis de Lezav-Marnesia et de Claudine de NeltancourtVaubecourt. Adrien de Lezay-Marnesia était un ami de Mm* de Staël. Il est l’auteur d’un volume intitulé Les Ruines.

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