Les Préfets du Consulat et de l'Empire

DU CONSULAT ET DE L’EMPIRE 125

actuel et avoir éprouvé combien ténébreuse et traînante y est l'allure des choses; combien le préfet y est trompé sans moyen d’éviter de l'être; combien il est mal obéi sans moyen de se faire mieux obéir; combien de ce qu'il croit fait il reste encore à faire, et combien il y a à refaire de ce qui est fait ; combien il y a à décompter des florissants états qu'on lui représente, et de tous ces rapports fardés qui sont certifiés véritables ; combien le fond des choses y estsacrifiéaux formes, le temps auxécritures, la réalité aux apparences ; après avoir, en un mot, fait l'essai de ce mode qui, sans fournir à l’autorité supérieure aucun moyen réel d'action ni de contrôle, était celui de tous, où tous les moyens réunis de contrôle et d'action auraient encore le moins suffi pour faire marcher des maires qui, chargés de travailet de responsabilité plus qu'aucune autre espèce de fonctionnaires, sont les seuls à ne recevoir ni salaires, ni distinction; après avoir éprouvé toutes ces choses, après avoir en vain cherché dans la Constitution les moyens d'y rémédier, ne les y trouvant pas, je les