Les Préfets du Consulat et de l'Empire

130 LES PRÉFETS

Aucune suite ne fut donnée au projet de Lezay-Marnesia. Réal se contenta de sourire de l’activité intempestive de son correspondant et se garda de soumettre à lempereur « les idées » du préfet de Rhin-et-Moselle. Les critiques eussent été mal venues au moment même où Napoléon, réalisant le projet qu'il mürissait depuis longtemps de faire de l'auditorat au Conseil d'Etat et des sous-préfectures la pépinière des plus hautes fonctions administratives de l'Empire, venait de créer cent cinquante auditeurs-sous-préfets et de décider que le quart des sous-préfectures vacantes serait réservé à lavenir aux auditeurs (1).

Au surplus, l'institution des sous-préfets, quoi qu'en dise Lezay-Marnesia, répondait bien alors à l'objectif poursuivi par les auteurs de la loi du 28 pluviôse de lan VIIL, à savoir, rapprocher l'administration des administrés. Il n'était pas possible qu'un préfet, déjà absorbé par ses devoirs

(1) Articles 15 et 20 du décret impérial du 26 décembre 1809.