Les Préfets du Consulat et de l'Empire

DU CONSULAT ET DE’ L'EMPIRE 183

secrète — fidélité qu'ils avaient toujours gardé à la dynastie royale, invoquaient maintenant, eux aussi, des gages donnés et des services rendus à la bonne cause: Malouët, préfet de l'Aisne, invoque les services du constituant, son père, dont Louis XVIII vient de faire son ministre de la marine; du Bouchage, préfet des Alpes Maritimes, fait état du dévouement de son frère, agent secret de Louis XVIII sous l'Empire et qui sera aussi son ministre ; Jules Pasquier, sous-préfet de La Flèche, use de l'influence du préfet de police, son frère, le futur duc de Louis-Philippe, pour se faire nommer préfet de la Sarthe, en remplacement d’un homme qui s'était pourtant rallié sans hésiter aux Bourbons (1); et à côté de ceux qui se targuent de services récents et effectifs rendus par eux ou par ‘leurs proches, on en voit d’autres se prévaloir de circonstances lointaines et de mérites

(1) Ce préfet était M. Derville-Maléchard : « M. Derville-Maléchard, écrivait quelques jours après sa disgrâce un de ses protecteurs, est un homme d'un grand talent et d’une grande probité. Il a servi l'Empereur Napoléon avec chaleur et déjà il servait de même le Roi. » (Archives nationales. F1Br 4 70x).