Les Préfets du Consulat et de l'Empire

DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE 197

quait en assemblée extraordinaire les collèges électoraux de l'Empire. Avant son entrée dans la ville, le comte de Chabrol (1), préfet du Rhône et cousin du préfet de la Seine, s'était retiré en même temps que le comte d'Artois et le duc d'Orléans, venus pour organiser la défense. Sur ces entrefaites, le préfet de lIsère, Fourier, dont nous venons de voir l'attitude singulière à Grenoble, le 8 mars, s'était décidé à faire taire ses scrupules de fonctionnaire du roi et était venu joindre Napoléon. L'Empereur, sans rancune, le nomma séance tenante préfet du Rhône (2).

A Mâcon, le préfet de Saône-et-Loire, Germain, avait aussi battu en retraite avant l'arrivée de l’armée impériale. C'était encore une créature de l'Empereur, qui l'avait fait naguère comte et chambellan : « Comment, dit Napoléon, ce petit Germain s'est cru

(1) Christophe de Chabrol, ancien oratorien et ancien auditeur au Conseil d'Etat de l’Empire, fut, au second retour de Louis XVIII, sous secrétaire d'Etat à l’Intérieur et devint plus tard ministre des Finances du cabinet Polignac.

(2) Décret de Lyon en date du 12 mars, nommant le comte Fourier préfet du Rhône (Bullelin des Lois).

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