Les Préfets du Consulat et de l'Empire

198 LES PRÉTETS

obligé de me fuir ? Il nous reviendra ». Et il ne s’en occupa plus (1).

A Autun, de même qu'à Châlon-surSaône, le sous-préfet s'était enfui. À Avallon, quelques habitants se plaignirent des persécutions de leur sous-préfet, un jeune royaliste, « un freluquet » qui ne leur pardonnait pas d'avoir osé résister aux alliés. Napoléon donna l'ordre à un brigadier de gendarmerie d'aller arrêter ce fougueux fonctionnaire et de l'interner à la maison d'arrêt d’Avallon (2).

A Auxerre, où l'Empereur arriva le 17 mars, il fut reçu officiellement aux portes de la ville par le préfet, entouré des autorités et d’un grand concours de population. Pour la première fois depuis son débarquement, il descendit à la préfecture. Sur la cheminée du premier salon, il aperçut les bustes de l’impératrice et de son fils et, dans le salon suivant, son propre portrait avec les insignes impériaux. Cette délicate atien-

(1) Fleury de Chaboulon : Mémoires sur 1815. (2) Moniteur du 23 mars 1815.