Les Révolution

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remue pas les masses populaires sans faire jaillir de leurs profondeurs des vertus et des vices, dont la grandeur doit étonner le monde.

On s’est incliné dans tous les temps devant la victoire, même quand elle était malhonnête. Mais ce culte de la force triomphante n'a jamais été plus commun que de nos jours. Quelle joie pour les coquins! Ils peuvent se vanter d’être avec les dieux.

Nos pères eurent la nuit du 4 août. Quel magnifique spectacle! Les représentants de la noblesse, entrainés tout à coup par le souffle généreux qui emportait alors la France, montèrent à la tribune pour faire publiquement le sacrifice de leurs titres et de leurs priviléges. Nous avons eu la nuit du 24 février. Quel spectacle hideux! Les représentants de la bourgeoisie, qui venaient d'exploiter les abus d’un long règne, ont oublié jusqu’au nom de la royauté, faite à leur image, et quand le jour a paru, ils ont déclaré solennellement que la République était un coup de la Providence. L’un des chefs que l’acclama-