Les Révolution

PORTRAITS D'AUTREFOIS ET D'AUJOURD'HUIL. 173 tion populaire avait portés au pouvoir recevait les jours suivants trente mille lettres de ces nouveaux adeptes de la démocratie. Quand seront-elles livrées au public? IL faut traîner ces hontes toutes nues à la postérité.

Voici des hommes qui se disent honnêtes et qui glissent avec une facilité merveilleuse d’un gouvernement dans un autre. Qu’une révolution les écarte un jour, ils reparaissent le lendemain. Ils ont, du reste, les plus beaux motifs pour rester dinsi toujours sur la scène. Si le gouvernement est bon, ils veulent s’associer naturellement au bien qu'il fait, et s’il est mauvais, il s’agit pour ces honnêtes citoyens de l’arrêter surla pente du mal. L'important, c’est qu’il paie. — Guicciardini écrivait, il y a trois siècles : « Quand la patrie tombe dans les mains d’un maître, c’est le devoir de tout bon citoyen de chercher à se faire une place à côté de lui, afin de provoquer le bien et d'arrêter le mal : il est dans l’intérêt de l'État que les bons citoyens y jouissent dans tous les temps de quelque autorité (1). » C’est

(1) Ricordi polilici ce civili. 10