Les Révolution

PORTRAITS D'AUTREFOIS ET D'AUJOURD'H UL. 175 tère analogue, sinon identique, dans tous les États, parce qu’elle a rencontré partout le même milieu et qu'elle s'y est également adaptée. C’est elle qui, après les défaites de la liberté, rend toujours facile, au moins pour quelque temps, l'établissement du despotisme, parce qu'elle lui prête des milliers de bras pour atteindre partout, et que, dans les transformations qu’elle a subies pour devenir ce qu'elle est, elle a perdu l'habitude de raisonner. C'est le fils d'un vieux révolutionnaire, sorti d’une souche de manants. Son père courut bravement aux armes, quand la République fut en danger, Il a eu le talent d’augmenter son patrimoine par des moyens plus ou moins honnêtes. La royauté, sortie de la révolution de juillet, était son idéal; il avait su se placer parmi ces deux cent mille électeurs qui tenaient dans leurs mains les destinées de la France. Quand la République a reparu, il s’est souvenu pendant quelques jours que son père était un sans-culotte et lui avait donné à sa naissance le nom de Brutus. Il regrettera toute sa vie que l'inauguration du suffrage