Les Révolution

174 LES RÉVOLUTIONS.

en suivant cette maxime que l’égoiïste Florentin aida doucement la liberté à mourir dans les bras des Médicis.

On peut abattre un empire dans une bataille, étouffer une royauté dans un mouvement populaire et tuer une république dans quelque guet-apens, mais il est impossible de chasser cet homme de la place qu'il occupe : il fait partie du bagage de tous les gouvernements; c’est une machine montée pour tous les pouvoirs. II dirait volontiers, comme Louis XIV : « L'État, c’est moi. » Il a pris racine dans ses fonctions. Du reste, il n’a jamais eu et il n’aura jamais une opinion politique : c’est une métaphysique inaccessible à son esprit. Il ressemble à son père et son fils lui ressemblera. Dans sa famille, on ne naît ni homme ni citoyen, on nait . Simplement fonctionnaire. C’est une espèce qu'on retrouve dans tous nos-vieux États civilisés : elle s’est faite peu à peu par des transformations successives, d’après la loi de Lamark, confirmée par Darwin. Son organisme estachevé etiln’a plus rien à demander à la nature. Elle se présente avec un carac: