Les Révolution

PORTRAITS D'AUTREFOIS ET D'AUJOURD'HUI. 183 tent-ils, suffit à son patriotisme. Mais ce sont les ennemis de Messala qui tiennent ce langage, et ils ne méritent guère d’être crus.

Que vous êtes simple! Et comment, s’il vous plait, pouvez-vous voir dans ce brave homme une espèce d’Érostrate qui aurait juré de s’ensevelir sous les ruines de l’ordre social? — N'a-t-il pas nié Dieu? — Il a nié Dieu, c'est vrai, mais le Dieu traditionnel, pour le remplacer par un autre d’une physionomie plus moderne. — N'a-t-il pas aussi attaqué la propriété? — Il l’a attaquée sous sa forme actuelle, mais il n’a nullement songé à la détruire ; il songeait tout au plus à la rajeunir. — N'a-t-il pas enfin préché l'anarchie? Simple question de mots : il voulait moins de gouvernement; voilà tout. Or, il n’y a là sans doute rien que de raisonnable. — Mais alors pourquoi troubler ainsi les esprits? — Je vois que vous ne comprenez rien à sa méthode, qui est la conciliation des contraires, et qui lui est venue d'Allemagne, où elle devait naître nécessairement. C’est un exercice intellectuel, divisé en trois temps, qu’on nomme la thèse,