Les Révolution

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content, car c’est son Dieu qui se fait ou qui devient, pour parler le‘langage de sa doctrine. Platon était bien moins philosophe; aussi s’exposa-t-il à être vendu comme esclave. Il s’occupait, comme un simple citoyen, du bonheur de la Grèce; il prit même à cœur les intérêts de la Sicile, et il fit deux ou trois fois le voyage de Syracuse pour ramener Denys au culte de la justice. Que ne se renfermait-il dans la contemplation sereine des idées, ces architypes divins des mondes! Il aurait pu jouir de la faveur du tyran, et répondre au besoin, comme Criton, à ceux qui l’auraient blâmé : « Qu’ai-je à faire avec vos petits phénomènes d'un jour ou d’une heure? Je vis dans l'éternel devenir. » :

Lysis est à la fois un granmairien et un bel esprit, toujours prèt à discourir des auteurs d'autrefois. Il prend les écrivains, les regarde de face et de profil, par devant et par derrière, et quand il les a ainsi tournés de toutes les façons, il les retourne de nouveau, pour découvrir quelque trait, encore inaperçu, de leur physionomie. Si l’un d'eux a eu quelque