Les Révolution

188 LES RÉVOLUTIONS.

du droit de nos pères, tenait à la démocratie du fond de ses entrailles. De quel air convainçu il disait à chaque instant : « Tout pour le peuple! » Et comme il combattait avec ardeur cette insolente loi qui, déshéritant la nation, avait abandonné le pouvoir à quelques millions de familles! C'était un des apôtres les plus zélés du suffrage universel. La cause qu’il défendait cependant était celle de la monarchie. Mais comme il voyait que le principe de la légitimité s’en allait tous les jours et qu’il était menacé d’une irréparable décrépitude, il avait imaginé de le rajeunir en le retrempant dans le suffrage populaire. De là ces appels si fréquents à la volonté de la nation. Il ne songeait pas que le vieux droit monarchique n’était pas assez fort pour passer impunément par le creuset de la démocraie. Comment voulez-vous que cet ardent panégyriste de la bourgeoisie ne soit pas furieux contre les classes populaires qui ont eu l'insolence d’arriver au pouvoir en dépit de sa doctrine? Jl employa vingt ans de sa vie à