Les Révolution

216 LES RÉVOLUTIONS.

lui sert de réponse (1). Ce doute se changerait en certitude pour le malheur de l’humanité, si la liberté devait être un éternel orage. Il y avait autant d’ignorance que d’héroïsme dans ce mot prononcé de nos jours : « Nous avons trois mois de misère au service de la République. »

Le berceau de nos libertés modernes est dans les communes, sorties elles-mêmes d’une révolution qui se produisit sous des formes diverses, pour aboutir à un résultat analogue, dans une grande partie de l'Europe. C’est un drame très-compliqué en apparence que ce mouvement communal qui commence au onzième siècle; mais il est facile de le ramener à l'unité. La même pensée animait toutes ces villes en révolte contre leurs seigneurs laïques ou religieux : il s'agissait d’échapperà l’oligarchie féodale, dont le joug était si pesant.

Il était naturel que la flamme de la vie poli-

(4) « Quoil la liberté ne se maintient qu’à l'appui de la servitude ! Peut-être! » (Contrat social, Liv. HT, chap. 15.)