Les Serbes, Croates et Slovènes

GR O'AUDE SOURIS D OM ÈIN ES 47

Ces besoins, en politique extérieure, exigeaient que la Serbie cessat d’être une colonie commerciale et un outil diplomatique de l’Autriche-Hongrie. Favoriser le développement de l’industrie en veillant à ce que les deux empires centraux ne fussent plus seuls à fournir les capitaux, le personnel technique, les machines ; moderniser l’agriculture; préparer aux produits de celle-ci et des mines, ainsi qu'aux importations, des voies orientées désormais vers tous les points cardinaux. Par conséquent, améliorer le réseau des routes, ferrées ou non; s'occuper du Vardar et de Salonique en démontrant à la Grèce que, loin de vouloir contrecarrer ses ambitions légitimes, ou plutôt ses droits, on ne désirait que travailler fraternellement à la satisfaction d'intérêts communs : songer à un débouché du côté de l'Adriatique. Tel était le plan économique. Rompre avec les habitudes des Obrénovitch pour en revenir à la tradition des Karageorgévitch, celle des relations étroites avec la Russie, Apprendre à la France que les Serbes étaient ses amis fervénts =— et il y avait là une tradition aussi, etnon point particulière aux Kara-