Les Serbes, Croates et Slovènes

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georgévitch, ni même au nouveau souverain, car elle remontait aux Némania. Amener l’Angleterre à se demander si elle avait été bien avisée en livrant aux Habsbourg la BosnieHerzégovine et si son dogme de l'intégrité de l'empire ottoman demeurait soutenable. Tel était le plan diplomatique. Et il fallait autant de courage que d’habileté pour le réaliser, à proximité d'une Italie alors triplicienne, et dans le voisinage immédiat d’une Roumanie gouvernée par une branche des Hohenzollern.

À quoi bon rappeler ce que fut la conduite de l’Autriche-Hongrie à l'égard de la Serbie, à dater du moment où celle-ci eut manifesté la résolution d'être serbe enfin, et de vivre au lieu de végéter, et, en même temps, à l'égard des Bosniaques, des Croates, des Slovènes, des Dalmates, qu'il fallait empêcher de loucher vers Belgrade, vers l'aube yougoslave. La suzeraine répudiée n'avait plus qu'une idée, qui lui voilait le reste de l’horizon universel, y compris la question tchèque, et les progrès du collectivisme viennois, et les tendances communistes des paysans magyars; elle était la proie d'une obsession sénile : châtier à n'importe quel prix le petit peuple qu'elle consi-

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