Les serviteurs de la démocratie
RABELAIS il
Qui contredisait les doctrines établies, s’exposait au supplice du feu.
Rabelais voulait bien dire la vérité, mais il ne tenait pas à être brûlé. Comme un des héros de son livre, Panurge, il craignait les coups « naturellement ». Rabelais savait que l’hérétique Calvin avait été forcé de quitter la France, que le philosophe Dolet avait été condamné au bûcher, que des centaines de personnes suspectes de libre pensée avaient subi l’exil, la prison ou la mort. Comment s’y prendre dans ces conditions sans s’exposer à des supplices ? Il fallait se donner les apparences de la folie, jouer au bouffon et désarmer les juges en les faisant rire. C’est ce que fit le fils de l’apothicaire de Chinon. Il cacha la vérité dans
les drogues qu'il servit au public. Lui-même parlant de
son livre le compare à un os plein de moelle, « Cassez l'enveloppe, dit-il, et vous trouverez la substance. » La substance chez Rabelais est excellente.
LIT
Tout d’abord, il demande la réforme de l'éducation de l'enfance. On faisait des pédants ignares et des sots pléins de suffisance. On encombrait le cerveau des écoliers de choses inutiles et incompréhensibles qui tenaient à la fois de la théologie et de l'alchimie. Rabelais veut que l'éducation prépare désormais l'enfant à devenir un homme. Se souvenant de l'antiquité dont il à fait une étude approfondie, il remet en honneur les exercices physiques si propres à donner la santé du Corps sans laquelle il n’est pas de santé pour l'esprit, Il recommande encore l'étude de la géographie, de