Lettres et mémoires

( & ) feroient deffruétives du Syftême de neutralité qui a afférmi notre indépendance.

Il feroïit inutile de donner ici à mes idées tout le développement qui leur manque; d’ailleurs ,je n'ai point oublié que c’eft par la juftice du Miniftere François, & non par fes intérêts, que lon peut l’engager à nous abandonner à, nous-mêmes; & puifque le feul moyen d'y réufñr ef de dévoiler la chaîne de calomnies, à l'aide defquelles on a furpris fa religion, je vais les mettre fous Vos yeux.

On vous a trompé, Monfeur le Comte ;, en vous annonçant, que le Projet du Code avoit été préfenté aux fufrages du Magnifique Confeil des Deux-Cents ;. non-feulement il ne Va pas été , mais, parla Loi, il ne pouvoit pas l'être, fans avoir fubi les examens préalables auxquels on Pa fouftrait.

On vousa donc aufli:trompé, en accufant les Membres Repréfentans du Magnifique, Con{eïl des Deux - Cents , d’avoir voulu faire accepter le Projet du Code, à force d’intrigues & de menaces. Ceux d’entreux qui avoient coopéré à la rédaétion de cet Ouvrage , déclarerent, qu'ils ne laccepteroient pas euxmêmes dans fon état a@uel , & qu'il étoit encore dans un degré d'imperfettion bien éloigné de fairel e bonheur de la Patrie.