Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens

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ruifféaux bourbeux de Turin, vous éprouverez Îles outrages les plus dégoutans , les plus barbares ; vous invoquerez en vain les, miracles du fuaire & des reliques d’Amédée que vous portez conftamment fur vous, & que vous appliquez fur vos joues pour calmer vos douleurs de dents; ni vos madônes, ni vos faints, ni vos nobles, ni vos prêtres ne vous préfer= veront point de la fin la plus tragique, la plus igno« minieufe.

Hâtez -vous donc de profiter de mes confeïls. Les événemens commencent à juftifier ceux que j'ai donnés au roi de Prufle, & au duc de Brunswick pour les détromper, pour les préferver des échecs qu'ils éprouvent, & de ceux auxquels ils s’expofent. Les rifques font infiniment plus grands pour vous, parce que vos fujets n’attendent* que les fecours des Français pour fe venger de tous les maux que vous leur avez faits.

Enfin croyez, fire, que les vérités dures que con tient cette lettre, vous font aufi utiles que les baîles flatteries de vos courtifans vous font nuifibles,

LETTRE