Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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Friant était le plus vivement pressée, le roi de Naples lui ordonna de marcher sur le flanc de l'ennemi, et de l’aborder franchement. « Colonel! dit Claparède à l’officier qui commandait en second, vous entendez les ordres du Roi? » Et il resta imperturbablement auprès de Murat stupéfait de tant d’effronterie.

(Général BERTHOZÈNE, Souvenirs, t. Il, p. 59, note.)

Le général Claparède parvint à persuader au comte d’Erlon que, pour assurer sa marche, il fallait qu'il fût chargé par lui de flanquer sa droite, c’est-à-dire de battre et de rejeter sur la droite du Douro tous lesinsurgés du corps de partisans qui, dans la direction de Coïmbre, se trouvaient sur la gauche de la rivière. Cetordre, rédigé par lui, lui donna carte blanche. Le temps qu'il pouvait rester éloigné de l’armée, la distance à laquelle il devait se tenir d'elle ne furent pas déterminés; et comme on ne tarda pas à être sans communications, et qu'il se tint hors de la distance possible pour recevoir des ordres, il fit la guerre à son profit. En supposant de ces combats que, dans les guerres de peuple, au moyen de quelques coups de fusil tirés en l'air ou contre les murailles, ou contre des gens sans armes, on imagine impunément, il leva des contributions énormes dont il ne rendit jamais compte, et il ne quitta un canton, pour en exploiter un autre, que quand il en eut tiré la quintescence. Cette campagne de pillages et de concussions le fit assez riche pour suflire, pour le reste de sa vie, à ses prodigalités, à son luxe et aux caprices de je ne sais plus quelle demoiselle, et cela sans lui barrer la route ni des faveurs sous la Restauration, ni des emplois, ni des honneurs qui, comme le dit Guibert, sont si indépendants de l'honneur, et même elle ne l’empêcha pas d’être porté à la Chambre des pairs, où il siège encore

honoré. - (Général THIÉBAULT, Mémoires, t. IV, p. 422.)

Le Général DE CLERMONT-TONNERRE

. . . Clermont-Tonnerre ou Clermont-Pétard, l’un des jésuites les plus impudents. Je passais avec le général