Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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de guerre pour y être jugé conformément aux lois et d’après le délit dont il s’est rendu coupable.

Par ordre du général en chef.

(Correspondance de Napoléon EE, t. II, p. 46.)

Lors de loccupation de Vérone qui possédait un Mont-de-Piété renfermant pour plus de 12 millions de valeurs, Bouquet, attaché alors en sa qualité de comimissaire des guerres, et un colonel nommé Andrieux, attaché à l'état-major de la division Kilmaine, se présentèrent dans cet établissement, déclarèrent au concierge qu'ils étaient chargés par leurs généraux de faire un inventaire au Mont-de-Piété, se firent ouvrir toutes les portes et consignèrent le concierge et sa famille dans leur logement.

L'honnête opération de Bouquet et d’Andrieux étant terminée, ils rendirent, en partant, la liberté au concierge qui s’empressa de visiter les lieux. La première chose qui le frappa fut l'absence des registres: les caisses étaient brisées et tout l’argent monnayé qu’elles contenaient avait disparu; les panneaux et plusieurs armoires avaient été enfoncés.

Andrieux s'enfuit, mais Bouquet fut arrêté. Le capitaine rapporteur, chargé de l’interroger, trouva dans les déclarations de Bouquet des choses qui compromettaient tant de personnes qu'il crut devoir suspendre l'instruction pour faire connaître ces dispositions au président de la commission qui à son tour n’osa pas aller plus avant sans consulter le général Augereau. Je ne sais quelles personnes se trouvaient compromises, mais ce qu'il y a de certain c'est que quelques jours après on apprit que Bouquet s'était évadé, de sorte qu'il devint impossible de donner suite à l'accusation.

(BourRIENXE, Mémoires, t. V, p. 353.)

BOURRIENNE

Bourrienne aimait immodérément l'argent: avec ses talents et sa position auprès de Bonaparte, à l'aurore de sa grandeur, il serait arrivé à tout, et comme fortune

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