Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs
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et comme position sociale; mais son avide impatience a étouffé son existence au moment où elle pouvait se développer et grandir.
(Maréchal MarmonT, Mémoires, t. I, p. 63.)
Bourrienne faisait des dépenses et des acquisitions qui n'étaient pas en proportion avec la fortune que lui connaissait le premier Consul.
(Baron MExevaz, Mémoires, t. I, p. 146.)
Une maison alors des plus notables, avait, parmi ses spéculations, fait l'entreprise des fournitures de Ia suerre; à la connaissance de Berthier, ministre avec lequel la maison avait traité, j'avais, avec mon argent,
‘pris un intérêt dans cette spéculation. On insinua que j'étais accusé d’avoir abusé de ma position... Le premier Consul ime déclara qu'il n’avait plus besoin de mes services, (BourRIENNE, Mémoires, t. V, p. 170.)
A peu près vers le même temps où je fus appelé au cabinet de Napoléon, Bourrienne avait obtenu, par son crédit au ministère de la Guerre, la fourniture des équipements et harnachementis militaires. Comme il ne pouvait paraître en nom, ce fut aux frères Coulon que la fourniture fut adjugée; Bourrienne fournit les fonds nécessaires pour monter l’entreprise.
(Baron MexEvar, Mémoires, t. I, p. 147.)
Si Bourrienne, l'homme le plus rusé et le plus ingrat .de tous ceux qui flattaient l’idole du jour, ne se fût pas coulé à fond dans une mission de confiance que lui donna le premier Consul, il serait devenu un de ses premiers ministres et aurait commis tant d’exactions et d’abus d'autorité qu’il eût fait détester le pouvoir placé entre les mains du général Bonaparte; mais le voyage qu'il fit à Hambourg le démasqua totalement. IL perdit, au retour de ce voyage, le crédit dont il jouissait auprès du premier Consul, et chacun vit sa disgrâce du même œil qu’on voit la punition d’un méchant.
(Général Bicarré, Mémoires, p. 120.)