Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits
Es lois, c’est-à-dire de l'élite des seigneurs qui approchent le frère du roi, il ne tarde pas à se faire une clientèle choisie. st
Ses succès de praticien ont un tel retentissement qu'on accourt de toutes parts solliciter ses consultations. Ses malades reconnaissants lui décernent spontanément le titre de médecin des incurables (1). Viennent les tracasséries et les déboires professionnels, et Marat, qui avait connu un instant les douceurs de la gloire, Marat, dont le nom allait être inscrit sur la liste des bienfaiteurs de l'humanité (2), se voit peu à . peu contraint de renoncer à l'exercice de son art.
Plus tard, le mal physique minera lentement cette constitution d’une trempe si vig'oureuse ; une horrible et douloureuse infirmité viendra s'ajouter aux mille tourments qui affectent, depuis de longues années, son ‘être moral.
Celui qu'on a bafoué, qu’on a lâchement vili-
(1) Voir aux documents justificatifs la lettre du Marquis -de Gouy à-M. Marat,
(2) V. Interméd. des Cherch. et Curieux, 1890, 25 no-vembre .