Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits
MARAT INCONNU 19
Il résulte de la lecture de ce document que Jean Mara,père du futur conventionnel, était peintre et dessinateur, et non docteur en médecine, comme on l’a prétendu. Quant au nom de Maxa, que le notaire a mis partout, en guise de correction, sur une autre orthographe qu'on ne peut déterminer, elle ne laisse pas que de surprendre au premier abord.
D'où vient cette singulière appellation? Estelle le résultat d'un mauvais déchiffrage de la signature de Jean Mara; ou, comme le croit M. J. P. Mara, un des derniers survivants de la famille (1), (qui connaissait cette particularité) proviendrait-elle d’une prononciation défectueuse du patois de l’île de Sardaigne ? C’est ce qu'une sérieuse enquête n’a pu établir.
L'acte nous révèle une autre singularité : c’est le surnom de Bonfius. M. J. P. Mara l'explique en disant que, lors de son départ de Sardaigne, Jean Mara aurait pu, grâce à ce subterfuge, déjouer les poursuites dont il faillit être l’objet.
Fornet, conservées aux archives de Genève, vol. LXVI, fus 219-220,
(1) En 1889, M. J. P. Mara demeurait 1, boulevard de la Tour, à Genève. Sa vue était tellement faible, nous écrivait M. Dufour, qu'il avait entièrement renoncé à lire et à écrire. Aussi ne répondait-il à aucune demande de renseisenements sur son illustre ancêtre. A peine pouvaii-il encore se promener seul dans les endroits qu'il connaissait .