Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

ET L'INTRIGUE DU COLLIER. TI 7

M." Chaïix d'Est-Ange; elle voulait qu'on étouffât l'affaire en punissant le cardinal par un coup d'autorité. Mais ce fut en vain qu'elle insista auprès du roi pour éviter la publicité. (Voyez sa lettre à Marie-Christine, Recueil d'Hunolstein, ire édition, P. 120.)

Au reste, le jugement une fois décidé, elle ne négligea rien, comme on l'a vu, pour peser sur la conscience des magistrats, qu’elle aurait même sollicités en personne, les yeux baignés de larmes, dans des entrevues nocturnes aux Tuileries, suivant le témoignage de l’abbé Georgel, de Soulavie et d’autres. Ceci n’a rien d’absolument invraisemblable. 11 est certain que les magistrats instructeurs étaient en communication constante avec la cour; cela leur fut reproché publiquement aux procès par leurs collègues; et Mme Campan elle-même nous apprend que le substitut Pierre de Laurencel espionnait pour la reine les membres de la Grande Chambre et lui faisait parvenir des listes de conseillers qui se prononcaient en faveur du cardinal.

Il est bien difficile d'expliquer d’une manière naturelle tant de manœuvres secrè“es, et l’on ne comprend pas mieux pourquoi toute la colère de Marie-Antoinette