Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

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lement, en rochet et en camail, entouré de son clergé, lorsque tout à coup parut sur le seuil de la porte de glace le baron de Breteuil, ministre de la maison, qui s’écria d'une voix retentissante : « Arrêtez M. le cardinal de Rohan! »

Au milieu de la stupéfaction générale, M. le duc de Villeroi, capitaine des gardes, s'avança en effet pour exécuter cet ordre. Le cardinal fut conduit d’abord à son palais, rue Vieille-du-Temple, puis transféré à minuit à la Bastille.

Ce prince de l’église et de l'empire, lun des plus grands personnages du royaume, et qui même était souverain dans la partie germanique de son diocèse, était accusé d’outrage à la majesté royale, d’escroquerie et de vol, de compte à demi avec une courtisane, une avyenturière qui avait dans les veines quelques gouttes de sang royal.

Tel fut, comme on le sait, le premier éclat de cette étonnante et scandaleuse affaire, dont nous allons rapidement esquisser les causes premières et les péripéties. Ce sont des faitsconnus, mais on comprendra qu’on est obligé de les rappeler ici pour les besoins de la discussion, Cela nous donnera