Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

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cardinal, à diverses reprises et au nom de la reine, pour des œuvres de charité, des sommes dont le total finit par s'élever à 150,000 francs. Dès-lors, elle eut maison montée à Paris et à Bar-sur-Aube et fut accueillie dans la plus haute société.

Le duc de Penthièvre, notamment, lui témoigna constamment la plus grande bienveillance. Personne ne doutait de la réalité de ses relations avec la reine, chose à laquelle sa naissance et ses malheurs donnaient quelque vraisemblance. Elle-même, loin d’en faire mystère, s'en vantait plutôt, soit par paf orgueil ou par calcul. Il semble cependant qu’elle eût dû redouter d’être convaincue d’imposture par tant de gens qui connaissaient si bien la cour. Les uns attribuaient son changement de fortune aux motifs avoués par elle-même, c’est-à-dire aux bontés de la reine, d’autres aux profusions du cardinal,

Les emprunts ou les prétendus emprunts de la reine au prince de Rohan avaientété faits par lettres comme toujours; et, la correspondance continuait comme par le passé. ILest vraiment incroyable que le prélat, appelé si fréquemment à la cour par ses fonctions, n'ait pas étéfrappéde ce qu'aucun mot,

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