Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

78 MARIE-ANTOINETTE

La Motte, vient comme poussé par le repentir, dévoiler une partie des intrigues préliminaires, dont il aurait été témoin; enfin un secrétaire du cardinal, Ramon de Carbonnières, fait un voyage à Londres et en rapporte les attestations légalisées des joailliers à qui le comte de la Motte a vendu ou proposé des diamants.

Devant tant de faits accablants, cette femme audacieuse modifie ses défenses, successivement et au fur et à mesure des révélations. Son mari a vendu des diamants, mais c’est le cardinal qui les en avait chargés, en les trompant sur leur origine. Quant à ceux qu'elle avait en sa possession, ce sont des parures qu'elle porte depuis longtemps, et une partie lui a été donnée par le prélat. Elle finit par avouer la comédie du bosquet, mais comme un badinage destiné à calmer le chagrin que M. de Rohan ressentait de sa disgrâce (de sa nouvelle disgrâce, car elle prétend qu'il lui avait fait la confidence d’un retour de faveur pendant quelques mois de 1784.)

Plus tard, le bruit courut dans le public que,dans des interrogatoires qui ne furent pas admis à figurer dansles pièces du procès elle avait formellement accusé la reine. Elle