Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

ET L'INTRISUE DU COLLIER. 79

l’accusa du moins dans ses fameux Mémoires écrits en Angleterre.

La scène du parc n'aurait eu lieu que pour amuser la reine, qui était cachée derrière une charmille. Comment croire, disait-elle, que sans l’aveu de cette princesse, un tel épisode eût été possible à une époque où les promenades nocturnes dans le parc, longtemps permises, étaientinterdites ? Comment ne pas craindre que cette comédie imprudente n’exaltât l'espoir du cardinal et ne lui fit tout découvrir en lui inspirant la confiance d'aborder la reine dès-le lendemain ?

Quant aux diamants vendus à Londres, Mme de La Motte prétendit les avoir reçus en pur don de Marie Antoinette, qui avait réellement reçu le collier, mais qui, l'ayant déjà refusé, ne pouvait dès-lors employer cette parûre qu’en la dépeçant et en faisant changer le dessin.

Il est superflu d’ajouter que, donnant ces assertions et en indiquant la source, nous n’en garantissons nullement l'exactitude.

L’instruction du procès dura près de dix mois. Le parlement, sur lequel agissaienit des influences contraires, était fort divisé.

Dans ses interrogatoires, comme dans