Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

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outre des déréglements de conduite qu’elle n’était ni la première ni la seule à rappeler, mais dont nous n'avons pas à nous occuper ici.

Que peut-il y avoir de vrai dans ces accusations? Il serait, croyons-nous, difficile de le vérifier. Vraisemblablement tout n’est point faux. Mais en tout état de cause, ce n'est point dans de tels livres, manifestement empreints de passions haineuses, que nous irons chercher des renseignements.

Précédemment, à la fin de 80, on avaitappris tout à coup que la fameuse aventurière était à Paris. Cette apparition inattendue avait causé à Marie Antoinette une indicible terreur. Mais on obtint, par menaces ou autrement, que la relaps repartit pour Londres. L'année suivante, en novembre, Mirabeau apprend ou feint d’apprendre que cette femme est revenue ; il fait passer à la cour des notes à ce sujet, et il insinue que Lafayette, d'Orléans, d’Aiguillon, etc. pourraient bien être les fauteurs de quel que nouvelle machination.

M. de La Marck écrit de son côté au comte Mercy d'Argenteau que Mme de La Motte devait s'adresser à l’Assemblée pour la révision de son procès, et que cette intrigue se lie à des projets des ennemis dela