Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

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gréments et les ennuis que lui donneront quelques-uns de ces choix si nous avions raison de nous en inquiéter. Au moins pour pallier le mal faut-il les engager à faire des prévenances et des politesses à la garde nationale. Cest une chose très simple et qui pourra suflire pour prévenir la division qu’on voudrait mettre entre ces deux corps.

» La Reine a-t-elle fixé ses idées sur le choix de l'officier qui commandera la troupe soldée à Paris? Il ne suffit pas d’un bon militaire, il faut surtout un homme qui connaisse les moyens de s’attacher sa troupe et qui sache tout le parti qu’on peut en tirer pour influer sur l'opinion et sur le mouvement des esprits à Paris.

» 11 y a eu véritablement trop de lenteur dans la réponse au message de l’Assemblée. M. de Lessart ayant été malade, il est difficile de lui en faire un reproche. Nous l'avons vu hier soir, et n'ayant pas trouvé que le discours qu'il avait préparé remplit l’objet de cette démarche, nous en avons fait un autre très rapidement que nous venons de lui envoyer. C’est M. Duport qui y a principalement contribué.

» Ce serait bien mal connaître l’état des chosés que de s'inquiéter sur les petits mouvements que les factieux cherchent à produire. Leurs excès mème les décrient et les perdent. Leur parti, loin de s’accroître, s’affaiblit de jour en jour, et ils ne seraient rien si le Roi jouissait d’une véritable confiance. Cette dé-