Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance
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semblait confirmer cette opinion. Elle leur avait demandé aide et conseils ; ils lui avaient dit ce qu'il y avait à faire. Puisqu'elle ne répondait pas, c’est que ces conseils avaient déplu au Roi et à la Cour, et la Reine n'y pensait plus, était occupée d'autre chose.
Mais Barnave, malgré le secret dépit qu'il éprouvait de voir ses avances restées sans résultat, jugeait mieux la Reine. Ses conversations avec elle durant le voyage lui avaient ouvert les yeux sur le vrai caracière de Marie-Antoinette. Il avait appris à connaitre son courage, sa pénétration et sa franchise, il avait pu apprécier son sincère désir « de tout faire et tout accepter » ainsi qu’elle le disait, pour le bien de l'État et la chose publique, qui à ses yeux étaient tellement identifiés avec la personne du Roiet de son fils « qu'ils ne peuvent faire qu’un ». Aussi Barnavye s'inquiète de ce silence de sa part, quant aux avis qu'on lui mandaït. Il interroge l'agent. N’a-t-il rien de nouveau de la part de la Reine à lui communiquer ? Il va même jusqu’à lui confier un billet de sa main pour la Reine, qu'il lui demande de brüler dès qu'elle en aura pris connaissance ; et dans ce billetil l’assure que « les affaires prennent une meilleure tournure », que les républicains sont réduits « aux grosses injures », ne pouvant plus s'opposer à la confirmation de la monarchie. Il l’exhorte au courage et à la persévérance.
Cependant Marie-Antoinette hésite encore. Fait-
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