Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

FERSEN ET BARNAVE 83 accord qu'il pourrait toujours provoquer — l’Empereur se réservait ainsi la faculté de décider si et

qu

les émigrés qui affectaient d'ignorer, ou qui niaient

and elle aurait lieu. Il n’y avait que les princes et

l'existence de cette clause, en représentant l’intervention des puissances comme imminente et certaine. En attendant, l'Empereur pouvait répondre tranquillement à sa sœur, qu'il prenait bonne note de ses assurances, quant au maintien de la monarchie en France, grâce à l'accord de tous les partis et l’adoption d’une constitution que le Roi accepterait. Mais qu'il fallait encore voir quelle serait la nature de cette constitution, établir que son acceptation par le Boi avait lieu en toute liberté, prouver que la monarchie était rétablie sur une base solide et que l’ordre et la tranquillité renaissaient. Jusque-là il ne pouvait ètre question du renouvellement de l'alliance de Marie-Thérèse :

Vienne le 19 août (1791).

« J'ai bien reçu, ma chère sœur, la lettre qu’on a désiré que vous m'écriviez. Je ne saurais vous exprimer la douleur que me cause la situation du Roi etla vôtre, les inquiétudes qu’elle m'inspire et combien je désire de contribuer à la soulager. Les informations que renferme votre lettre donnent, à cet effet, des lueurs d'espérance, auxquelles je me livrerais avec