Matériaux pour aider à la recherche des effets passés, présens et futurs du morcellement de la propriété foncière en France

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Si un pareil rapprochement ‘n’a rien de forcé, quoi de plus propre à mettre en évidence , comment l’'Helvétie a pu affronter la division et la subdivision de ses héritages pa-

- trimoniaux sans y succomber ?

Le tiers, ou plus vraisemblablement la moitié de son territoire, s’étant ainsi trouvée, non point précisément en main morte, mais indivise et indivisée , et ayant échappé, par R, aux subdivisions que provoquent les lois relatives aux héritages, l’autre moitié à pu d'autant mieux subir l'épreuve de ces subdivisions et y résister.

Le grand majorat républicain dont nous

biens fonds séparément taxés , et où il distingua ceux qui sont possédés par le même contribuable. Le chiffre sommaire ci-dessus est tiré du relevé qu’en a fait M. Moreau de Jonnès » écrivain connu par sa scrupuleuse exactitude.

« Les rnors quarrs des 4,833,000 propriétaires fon« ciers du royaume, ou plus exactement , 3,665,300 « n'ont qu'un REVENU de 64 francs. » Vol. 1, p. 54.

Soixante-quatre francs ! à peine la moitié de la por-

tion assignée par Voltaire à l'Homme aux quarante écus.