Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

E 97 1 » Adieu, cher Doppet; confervez-moi quelque » part dans votre fouvenir, &C croyez À toute » mOn amitié. » Signé, AUBERT DU BAYET. » (*)

Celui qui écrivait cette lettre, avait connu & connaïffait ma conduite politique. S'il m’eût foupçonné des principes vicieux, il eût écrit différemment , ou plutôt il n’aurait pas écrit du tout.

La lettre fuivante me fut adreflée par un de mes concitoyens qui venait d’être nommé par le Mont-Blanc député à la convention. Il me l'écrivit après que j’eus contribué à révolutionner la Savoie : feconde époque de mon fyftême anarchifte , fi l’on en croit mes calomniateurs.

« Chambéry, le 4 mars 1793.

» Citoyen, je vais partir pour Paris : vous » connaïfez je local, & moi je vais tomber dans 5 un monde nouveau. Vous m'avez fouvent té» moigné de l'amitié, & je viens la réclamer » dans un moment auf important. J'aime mon * pays, jaime la république , & je veux prendre » tous les moyens qu'il fera èn mon pouvoir, # pour prouver que mon amour ne fera pas ftésrile. Au défaut de fa propre expérience, un

C*) C'eft le même qui depuis a combattu à Mayence, qui a commandé en chef dans la Vendée, qui a été mie

Süftre de la guere, & qui eft maintenant ambafladeuz de la republique en Turquie. Les

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