Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

F to À crimes de l’inquifition. On rejeterait fur Rozff:au les folies de quelques déforganifateurs ; &c Mably paflerait pour avoir provoqué les malheurs de la glaciere d'Avignon.

Ce furent fans doute les écrits des philofophes qui influencerent les premiers Français qui préfiderent à notre révolution. Ce fut la philofophie qui influença Sieyes &c Mirabeau, qui à leur tour influencerent le tiers-état de France. Ce fut la voix du patriotifme & de la raifon qui créa & influença l’affemblée conffituante. Sans doute la juftice & la vérité ont toujours influencé; mais en fuivant par degrés la force de l'influence jufqu'au moment atuel, quel rapport y a-f- il de l'influence patriotique avec les crimes des contre-révolutionnaires ?

Il faut, je l'avoue, bien diftinguer Pénergie qui par l’éloquence perfuade & détermine les auditeurs, de la fraude qu’un fripon peut employer pour tromper. Je veux dire qu'on n’eft pas en droit de conclure qu’un homme a voulu tromper , parce qu'il aura parié avec chaleur.

Admettre de telles conféquences , ce ferait inter-

dire la parole.

Il y a eu certainement des confpirateurs qui {e font fervis de l'influence pour arracher la confiance, & ne la faire enfuute tourner qu’à leur avantage ; mais cette perfidie ne prouverait pas qu'il n’y a pas de bonne influence , &t ne rendra jamais fynonymes les mots d'influence &t de confpiration. Il eft de fait qu'il y a eu dans la révolu-

tion , desintrigans , des traîtres , & des hommps;-…

méprifables : çependant il ne fufit PEAU Re

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