Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

[ 232 ] d'aller du côté de Rofes, fans fonger que nous étions, de notre côté, très embarraflés pour empêcher l'ennemi de marcher fur Perpignan.

Cette divifion fe regardait depuis longtems comme fefant une armée à part. Dagobert l'avait dit; je lai répété, & voulu l’empêcher : mais malheureufement cette prétention, ët les moyens employés pour Pétablir, finirent par nous faire perdre Port-Vendres & Collioures. (*)

$- 140. J'avais pañlé la nuit du 17 au 18 frimaire à Elne pour faire retourner avec ordre À la divifion de Collioures les troupes qui avaient paf le Thec après la perte de Villelongue.

Je revins au quartier- général, où J'appris encore avec aflez de mécontentement , qu’on n'avait pas tenté le mouvement de divifion que J'avais ordonné,

Nous travaillâmes de fuite à régler nos moyens de défenfe fur la nouvelle forme que Péchec du 17 venait de donner à notre Bgne > & fur la demande que fit le commiffaire ordonnateur en chef de reculer le quartier - oénéral à Perpignan, à caufe de quelques magafins, je convoquai un confeil de guerre le 18 frimaire, Il y aflifla onze officiers généraux, & l’on Y détermina les mefures ci - après:

« Sur la demande formelle du commiffaire en chef, & d’après les motifs expofés par le chef de l'état-major, le quartier - général fera

en (*). Ces deux places nous furent enlevées pendant ma maladie; je n’en fus inftruit que vers le milieu de ma conyalefcence,