Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église
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seurs des condamnés innocents. Par arrêt du 11 août 1786, il ordonne que le mémoire de du Paty et la consultation de Legrand de Laleu seront lacérés et brülés « en cour du Palais, au pied du grand escalier, par l’exécuteur de la Haute Justice », comme étant injurieux aux magistrats, attentatoires à l'autorité et à la majesté royales, susceptibles de soulever le peuple contre les ordonnances du royaume, etc. (1).
Aberration inouïe | Le Parlement prenait ainsi officiellement parti contre la révision d’un procès qui n'était plus de sa compétence. x
Le corps des avocats de Paris participa, de son mieux, à cette infamie; Legrand de Laleu était appelé, en effet, à comparaître devant lui, et, dans une vibrante apostrophe, s’écriait : « Suis-je avec mes confrères ? Suis-je devant mes juges ?.. Cette force, cette énergie, cette indépendance, ce zèle pour le salut public, ce dévouement au malheur, qui doivent caractériser l'avocat, le défenseur des Galas, qui fut
(1) Cette décision a été imprimée chez Simon et Nyon, imprimeurs du Parlement, rue Mignon, 1786; les documents condamnés furent effectivement brülés en présence de Dufranc, écuyer, l'un des greffiers dela Grand'Chambre, assisté de deux huissiers de la Cour.
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