Novi Pazar

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REZIME

Marko Popovîé

LA DECOUVERTE DE MONNAIE DU ROI STEPHANE RADOSLAV DANS LA FORTERESSE GRADINA DE RAS

Des fouilles systématiques et complexes de l'ensemble médiéval de Ras qui, en plus de la forteresse sur la Gradina englobe aussi ses contreforts et les autres vestiges de murailles sises à Pazarište et dans (’autres emplacements de son voisinage immédiat, ont débuté en 1971 et sont encore en cours. Les fouilles entreprises à la forteresse de Ras sont exécutées dans le cadre du programme de la Commission de la république socialiste de Serbie pour la ville de Ras, à fixer le gabarit extérieur, c'est à dire l'étendue des fondements de la forteresse et de ses remparts, mais aussi à des excavations systématiques à l’intérieur de l’enceinte dans les secteurs central, méridional et occidental. Les résultats des fouilles déjà effectuées ont permis de connaître la forme de la forteresse et de distinguer quatre horizons culturels qui permettent de définir la durée de leur existence a l'intérieur de ta forteresse. Le premier, c’est à dire l’horizon de la culture la plus ancienne, s’est manifesté aux endroits fouillés par des habitations semi-souterraines pratiquées dans cavernes naturelles, sans aucune trace de fortification. L’étendue chronologique de ce strata culturel ne peut pas encore être défini plus précisément Le second horizon est caractérisé par une forte palissade en bois dont les fondements, à en juger d’après le résultat des fouilles du secteur méridional, correspondent au tracé des remparts en maçonnerie exécutés plus tard. Cette forteresse en bois a été détruite lors d'un incendie, probablement au début du XII' siècle. Le troisième horizon est celui de la construction des remparts de la cité de Ras. Sur les vestiges de la forteresse en bois brûlée de l’horizon précédent ont été construits les remparts en pierre de la nouvelle forteresse qui avait une forme allongée irrégulière et s'étendait sur 180 mètres du nord au sud et 60 mètres de l’est à l'ouest. Son donjon demi-circulaire était tourné vers le sud, pour défendre la forteresse de son côté le plus facilement abordable et était flanqué d’une porte qui donnait accès à la forteresse du côté sud. Le côte ouest, qui lui aussi était accessible par endroits, était défendu par une haute tour et deux tours plus petites qui faisaient partie de la porte de la ville, murée plus tard. Du côté est, inaccessible, la cité n’était défendue que par un rempart plus bas. sans tours, qui n'a été conservé qu’en partie. Le dépôt de monnaie de Jean II Comnènc (1118-1143), trouvé intact peut sévir d’élément primordial pour fixer la date de la construction de la forteresse de pierre. Sur la foi de ce dépôt l’on pourrait estemer que la construction de la citadelle s’est effectuée dans le cudre shronologique du régne de Jean IL c’est à dire au plus tard vers le milieu du ХIГ siècle. En faveur de cette date témoigne aussi l'analyse des conflits serbo-byzantins de la première moitié du XII L ‘siècle, qui peuvent avoir été à l’origine de la nécessité de construire une telle forteresse.