Oeuvres diverses

. que

« d'argent. Ils trafiqueraient de votre liberté comme ils « font de toute autre marchandise. C’est dans les gre« niers ou aux environs que le mérite se. cache. »

« Gagnez done vos dix-huit francs! » hurle-t-il bientôt contre l'Assemblée nationale, « qui s'amuse à la « moutarde et se laisse mener à la lisière par les mi« nistres et les Jean-fesses de la première législature. »

Dogue infatigable, toujours en éveil pour les iuté. rêts du peuple, Hébert aboic sans cesse contre les traitres, il les poursuit de ses morsures, il ne les quitte qu’à la mort. Il semble posséder, comme Marat, le don de deviner ces faux patriotes. C’est ainsi, et tour à tour, qu'il dévoile Necker, Damouriez, La Fayette, Narbonne, enfin ces Girondins qu’il avait d’abord accueillis avec tant d'enthousiasme et contre lesquels il expose ainsi ses sujets de méfiance :

« I n°y a pas d’aristocrates plus puants et plus dan« gereux que ce qu’on appelle la bourgeoisie renforcée. « Les gros boutiquiers étaient plus despotes avec leurs « ouvriers que les ei-devant nobles avec leurs vas(SAUX....- » Et plus bas: « Les avocats ont été presque « tous les traîtres de la Révolution. »

La Convention est venue avec les tempêtes, et à mesure que les circonstances se dessinent plus menaçantes et plus critiques, les hurlements du Père Duchesne retentissent chaque jour plus effrayants, plus sauvages et plus sinistres. C’est tour à tour :

« L’oraison funèbre de Louis Capet, dernier roi « des Français, prononcée par le Père Duchesne en « présence des braves sans-culottes de tous les dépar« tements. La grande colère contre les calotins qui « veulent canoniser ce nouveau Desrues et vendent ses dépouilles aux badauds pour en faire des reliques. »

« La grande colère du Père Duchesne de se voir obligé de siffler la linotte dans la prison de PAbbaye, par les ordres du comité d’inquisition de la

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