Oeuvres diverses

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Le Père Duchesne est inépuisable sur cette ma-

tière :

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« Vous qui voulez être républicain, dit-il dans un autre passage, voyez une fourmilière amasser pendant l'été les provisions de l’hiver. Insectes qui remuez sur cette partie de la terre, prenez exemple sur ces insectes beaucoup plus sages que vous. Cette famille est encore plus nombreuse que la vôtre, et elle trouve moyen de vivre en paix et de s’approvisionner. Il n’y a pas là de paresseux ni d’ambitieux. Chacun travaille pour la communauté. L'un apporte autant que l’autre, l’un ne veut pas manger plus que l’autre. Voilà pourquoi les fourmis vivent en paix. Point de bonheur sans le travail et l'égalité. Si les b..gres qui nous gouvernent, au lieu de vouloir tout dévorer comme les aigles et les vautours, n'étaient que des fourmis laborieuses comme les autres, la République serait bientôt heureuse et triomphante..… Riches égoïstes, tremblez! la première propriété est l'existence. »

Et l'idéal d’Hébert ne se restreint pas à la France, il

déploie ses ailes sur l’Europe et le monde :

« Je vois, écrit-il en proie à l'enthousiasme, je vois la République telle qu’elle sera. Les sans-culottes ne font plus qu'une seule famille; ils ne connaissent plus que la sainte égalité. Les talents, les vertus sont récompensés; la vieillesse est honorée. On ne voit plus de riches insolents, mais aussi la mistre a disparu. Le faible est protégé, l’infirme secouru et servi par ses frères. Plus de haine, plus de procès; tous les citoyens respectent les lois. Il n’est plus de culte que celui de la Raïson. La première idole, c’est la Liberté. Les campagnes, mieux cultivées, sont plus fertiles. Les villes s’embellissent et deviennent plus peuplées. Partout se retrace l’image du bonheur. Les hommes libres de tous les pays accourent pour contempler un si beau spectacle, cttoutes les nations imitent l’exem-