Oeuvres diverses

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« ple des Français. Tous les trônes des brigands sont « renversés, tous les peuples sont enfin libres. Ils jurent « paix et éternelle amitié à la nation généreuse qui a « brisé leurs fers.

« Voilà un beau rêve, mais bientôt il s’accomplira. « Si nous voulons voir ces jours heureux, il faut redou« bler de zèle ct de courage. »

Ce fut un rêve en effet; brutalement interrompu par la réalité, il se termina sur l’échafaud.

Rien de plus touchant et de plus élévé que le compte rendu de la fête célébrée en l'honneur de l'abolition de l'esclavage dans le temple de la Raison :

« Puisse, » dit-il dans un magnifique élan de réparation, « puisse le blanc républicain faire oublier à « l’homme noir, par sa bonne foi et sa justice, tous les «€ maux que ses pères lui ont fait endurer!..….

« Ah! quel beau jour! Un temps viendra, je « l'espère, où tous les peuples de la terre, après avoir « exterminé leurs tyrans, ne formeront qu'une seule « famille de frères. Peut-être un jour verra-t-on des « Turcs, des Russes, des Français, des Anglais, des « Allemands, réunis dans le même Sénat et former une « grande Convention.

« Je ne crois pas, comme le prophète Anacharsis, que nous devions faire les don Quichotte et aller «_ entreprendre une croisade universelle pour convertir € à la liberté ceux qui ne sont pas encore dignes de la connaître. C’est au temps et à la raison à faire un pareil miracle. Commençons à établir chez nous cette liberté. Lorsque les autres nations verront les fruits « qu'elle aura produits, lorsque sous des lois sages « nous serons tous heureux, alors les hommes qui € auront un peu de sang dans les veines chercheront « à nous imiter, et nous donnerons un coup d’épaule à « ceux qui voudront sortir de l'esclavage.

« Je me suis rappelé l’histoire ou le roman du sans-

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