Oeuvres diverses
— 280
« Le Constitutionnel disait : le gouvernement provisoire n’a pas fait cette situation, £/ en hérite. « Pour sauver le pays, que fallait-il faire (1)? L’emprunt forcé, Le papier-monnaie, L’aliénation des recettes futures (2). La confiscation des biens de la famille d'Orléans, Le rappel du milliard distribué aux émigrés (3), Le gouvernement provisoire repoussa ces expé« dients et ces moyens violents (4). « Les antécédents lui avaient tracé la voie (5), l'opi«< nion publique la lui indiquait. « Sans remonter plus haut que 1813 (6), Napo« léon, pour subvenir aux frais de la guerre, ajoutait « 100 centimes aux contributions des patentes et des + portes et fenêtres, et 30 centimes aux contributions « foncières personnelles et mobilières. « En 181%, il ajoutait encore 50 centimes à la con-
€
«
€
€
=
A
A
(1) Pour sauver le pays et non ses parasites, i! fallait liquider, au lieu d'engager indéfiniment l'estomac des prolétaires au profit dés aristocraties.
(2) Voilà à peu près le fond du sac Pagès. Comme on le voit, il est maigre.
(3) Oh! ces deux mesures! personne ne les à redoutées ‘de votre part.
(4) Une anecdote édifiante sur cette horreur de la violence, pareille à celle des catholiques pour le massacre. Le Gers avait accueilli avec acclamation la République. Chaque village avait couru à la forêt prochaine choisir le plus beau chêne comme arbre de Liberté. À la nouvelle de l'impôt sauveur des 45 centimes, ce fut un cri de colere et d’indignation. T fallut de la troupe et des canons pour mettre à exécution une mesure salutaire.
(5) On va voir la filiation politique de Pagès, elle est piquante.
(6) Certes, les grands exacteurs, les faussaires, les fauxmonnayeurs ne manquent pas dass l'histoire monarchique. Si vous n'êtes pas remonté à Philippe-le-Bel, à Jéan-leBon, à Louis XIV, c’est générosité de votre part.