Oeuvres diverses

RG

différence et du crime, se joue le sort du monde et qu’un tour de roue de la Fortune peut avancer ou retarder indéfiniment la longue attente.

Dix-huit cents ans l'humanité a été souffletée par des nains, vilipendée par des sots, trompée par des fourbes ! Dix-huit cents ans de torture demandent vengeance ! En face de cette grande revendication, qui resterait froid ? Qui pourrait plonger dans ce gouffre d’où s'élèvent les gémissements des villes et les cris des peuples dévorés jusqu'aux entrailles, sans se sentir saisi d’un vertige de colère et de justice ?

Voilà pourquoi laspect de ces hommes est tourmenté; voilà pourquoi leur front se contracte par la crainte ou l’espoir ; voilà pourquoi leurs gestes sont fébriles et convulsifs. Arrière, vous tous qui réservez votre pitié pour les coupe-jarrets tués la main dans le sang, les sbires pendus sur place, les grands coupables exécutés ! Vous ne pouvez comprendre les hommes de 9,3. ;

Leur haine contre les eastes égoïstes n’est que pitié pour les maux populaires ; leur violence du moment veut en finir avec les abus, les préjugés, les misères, les oppressions. Leurs sillons sanglants sont la voie de l'égalité et du progrès. Exagérés pour nos faibles cerveaux, ils vivent dans le réel de la logique et de la passion. C’est que la guerre est déclarée entre l’avenir et le passé, la liberté et le despotisme, Père moderne et le moyen âge, la raison et la superstition. Il s’agit de vaincre ou de mourir... et sans phrases.

L'idée que la plèbe porte dans ses entrailles comme un dépôt sacré, a enfin vu le jour. A peine éelose, elle est menacée, comme Hercule, de périr étouffée dans son berceau’ De tous les points de l’horizon s’amoncellent les vents et les tempêtes. Les nations se coalisent, la trahison rampe, l'indifférence et le modérantisme entonnent leur hymne hypocrite. Sous le souffle