Oeuvres diverses

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Nul n’a jamais réclamé la justice, sans se voir entouré de la noire auréole du scélérat.

La liberté esi hideuse pour de brillants oligarques, lorsqu'elle se dresse sous l'aspect fauve d’un Spartacus, lorsqu'elle brandit la-torche des Jacques et traine derrière elle la haine et les mistres. Mais pour un monde égoiste et raffiné, quelle Méduse que la justice ! À cet aspect terrifiant, la terre frémit, les abus et les dogmes tremblent, l'intérêt et l’imposture poussent un long gémissement. Palais, prisons, cathédrales, vacillent comme dans l'ivresse ; les os qui blanchissent au soleil depuis des sièeles ont tressailli d'espoir.

« Malheur à nous ! s’écrient le pontife, le noble et « le prince, en frappant leur poitrine. Malheur à nos « palais bâtis dans le sang, à nos droits élevés sur les « ruines du droit, à nos pares-aux-cerfs gardés par la « morale publique ! Si la justice parle, nous sommes « perdus. » Elle ne parlera pas. « Ilotes, on en veut à « vos maitres. Prolétaires, défendez l'exploitation qui « vous ronge. Sus à l’impudique qui veut fermer les « sérails pour donner à tous la famille ! Sus au prédi« cant de spoliation qui dit à l’usurpateur : Restitue ! « Guerre aux impies qui divinisent l'humanité ! »

Ainsi la blanche Vérité, assise sur le gouffre des âges, prend les traits d’une harpie. Le Droit devient un vil coquin, la Raison une prostituée ; l’astre créateur semble un sanglant météore, et, frappée par ceux qu'elle est venue sauver, la déesse traine aux gémonies. L’infâme se tord dans le dernier râle. Plus de spectre importun au banquet de Trimalcion. Caisse et principes, tout est sauvé. Moyennant finances, le Ciel se charge des remords, et l’histoire, des comptes avec la postérité.

Allons! chouans des premiers-Paris, verdets des confréries littéraires, débitez-nous votre onguent libérâtre. Liberté ! dites-vous, illustres Jésuites ? Oui, pour