Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

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sures. Dans la longue suite des émouvants épisodes de l'épopée impériale, on retrouve partout son nom : à la bataille de Zurich, sur le Rhin, en Autriche, à Austerlitz, à Ostrolenka, à Dantzig, à Friedland, à Essling, à Wagram, à la plupart des grandes affaires de Russie et enfin, pendant l’immortelle campagne de ‘France, au combat d’Arcis-sur-Aube, le 21 mars 1814, où il reçut sa douzième blessure. Il ne se peut de carrière plus active ni plus glorieuse. Toute la sienne, du commencement à la fin, porte l’empreinte du courage, du désintéressement, de la vaillance et d’une rigoureuse probité. Elle se caractérise par d'innombrables actions de dévouement et d’héroïsme.

À Erfurt, Napoléon, présentant Oudinot à Pempereur Alexandre, lui dit :

— Sire, je vous présente le Bayard de l’armée française. Comme le preux chevalier, il est sans peur et sans reproche.

— Il y a longtemps que je le connais, répond le Tsar. Cela remonte à mon vieux général Souvaroff.

Telle est, dès 1809, la réputation d’Oudinot.

Avec les années qui suivent, elle ne fait que