Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

L'ALLIANCE RUSSE SOUS LE PREMIER EMPIRE 251

l'expérience de ces procédés nécessaires et de ce mode de travail pour apprécier à leur réelle valeur les œuvres historiques. Cellede M. Albert Vandal se recommande, indépendamment de ce qu’il a jeté de beau style, de couleur et d’image, par une documentation d’une rare sûreté. Il a su lui imprimer à la fois la vérité et la vie.

Le sujet n’était pas absolument inédit. Les historiens du premier Empire et ceux de la Russie yavaient déjà mis la main. M.Thiers, notamment, Va traité et développé en de longues et mémorables pages. On sentait bien cependant qu’il ne nous avait pas donné la version définitive. On le sentait d'autant plus qu’un certain discrédit s’est attaché depuis quelques années à sesrécits. Trop souvent, il a été pris en flagrant délit d'erreur, d’oubli ou de fausseinterprétation, pour pouvoir faire absolument autorité ; et quoique tout ce qui a trait aux relations de Napoléon et d'Alexandre tienne une grande place dans son Æistoire du Consulat et de l'Empire, nous avions tous le pressentimentque, même après lui, cet émouvant épisode de l'épopée impériale était à reprendre, et que le succès, un succès retentissantet certain, attendait lécrivain qui en entreprendrait la