Quatre commissaires du Conseil exécutif à Angers : (1794)
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Dès le 24 janvier, le représentant du peuple Francastel écrivait au président de la Commission Militaire « J’ignore si les ordres ont été donnés pour faire venir d’Amboise les administrateurs accusés d’avoir été les promoteurs et les soutiens du fédéralisme à Angers. Il est infiniment utile pour la République que les conspirateurs fédéralistes soient frappés au même moment que la Vendée. L’infâme Vendée est la proie des flammes et devient un monument durable de la toute-puissance nationale. Fais remettre les pièces sans retard à la Commission, si elle ne les a pas encore, et que les accusés soient traduits devant elle dans le plus court délai. Cette grande affaire sera examinée, discutée et jugée par des hommes étrangers à toute passion, à toute considération locale, pénétrés de toute l’importance de leurs fonctions et jaloux au suprême degré de concourir à l’affermissement de la République. Tout le monde a les yeux ouverts ici sur une cause à laquelle tant d'individus sont ou paraissent liés. La dignité, la circonspection, la sagesse, qui ont toujours accompagné chacun des membres de la Commission Militaire, sont plus de saison que jamais. » — Le lendemain, 25 janvier, la Commission Militaire manda à Angers Dieusie, Couraudin de la Noue, Maillocheau, Brevet de Beaujour et Larévellière. Le 4 février, ils adressèrent de leur prison de la citadelle un rapport à la Commission Militaire pour prouver leur innocence. Décidée à les condamner, la Commission pria le Comité Révolutionnaire d'Angers de lui envoyer le dossier relatif à chacun d’eux, et le 9 février le Comité fit l’envoi demandé. L’issue du procès ne faisait plus de doute : e’était l’échafaud à bref délai. Après la mort des chefs fédéralistes, ce serait le tour de quinze cents habitants de la ville d'Angers, qui tous avaient favorisé le parti de la Gironde en 1793. Se.