Rapport sur les Dommages de Guerre causés à la Serbie et au Monténégro présenté à la Commission des Réparations des Dommages

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_ données statistiques, la quantité du bétail existant avant la guerre dans les différents départements et arrondissements, et, par suite, dans le pays entier.

Après l'évacuation du pays par l'ennemi, le recensement du bétail a été effectué dans plusieurs communes de presque tous les départements. La quantité obtenue par ce recensement, ainsi que les nombres fournis par les données statistiques, nous ont permis de déterminer le pourcentage du bétail détruit et enlevé pour ces localités. Les renseignements que nous possédons nous prouvent à l'évidence que dans toutes les localités qui avaient été exposées aux opérations militaires et à la retraite de l'ennemi, presque tout le bétail a été enlevé. Par analogie avec le pourcentage obtenu pour les localités où le recensement a été effectué, on a pu déterminer le pourcentage du bétail détruit ou enlevé pour le pays entier et par conséquent sa quantité.

La valeur du dommage d’avant-guerre a été obtenue en multipliant la quantité du bétail détruit et enlevé par le prix d'unité d'avantguerre, ce qui est le prix minimum, — tandis que le prix maximum a été obtenu en multipliant ladite quantité par le prix actuel, lequel est d’après notre opinion, quatre à cinq fois plus élevé qu'avant Îa guerre.

c) Vivres et fourrage trouvés dans le pays lors de l'invasion.

Pour cette catégorie de dommages la Délégation a pris comme base le produit agricole de 1914, et en a déduit la quantité nécessaire à la nourriture de la population et du bétail. Le reste représente la quantité enlevée par l'ennemi, puisqu'il n’y avait pas d'exportation.

Le produit de 1915 n’a pas été pris en considération lors de la détermination des dommages de cette nature, parce que l’on présume que la récolte de 1915 a été plus faible et qu'elle a été employée dans son ensemble à la nourriture de la population et du bétail. En conséquence, le superflu des vivres de 1914, augmenté d’une certaine quantité que l'Etat s'était procurée à l'étranger, représente la perte, c'est-à-dire la quantité que l’ennemi a enlevée à l’occasion de l’invasion. Le prix déterminé est celui que ces articles avaient à l’époque de leur enlèvement.