Rapport sur les Dommages de Guerre causés à la Serbie et au Monténégro présenté à la Commission des Réparations des Dommages

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Première remarque. — Dans chacun de ces nombreux ateliers il y avait beaucoup de matières premières, qui ne figurent pas ci-dessus, leur valeur étant estimée ailleurs. Il faut noter que l'ennemi à capturé une grande quantité de métaux (bronze, fer), les réserves de houille, les stocks de bois de noyer, chêne, etc., qui étaient conservés pendant des années pour être employés plus tard. La quantité de ce matériel détruit n’a pas été inscrite à la catégorie IV section À, qui contient les renseignements au sujet des pertes de l'équipement militaire et du matériel subis par l’armée chargée des opérations de guerre ainsi que par les magasins et dépôts de l'arrière.

_ De même les dépôts des objets confectionnés a présenté une grande valeur qui n’a pas été spécialement citée plus haut, mais l'évaluation fait partie du total général.

Deuxième remarque. — Dans le total des dommages que l'ennemi a causés à l'arsenal technique militaire, on a fait entrer en compte le mobilier et les fournitures de bureaux appartenant au commandement et aux bureaux de cet établissement. Aussi ce mobilier et ces fournitures ne figurent pas sous la rubrique « Mobilier » (catégorie II section B).

À part l'arsenal militaire de Kragouyevatz, l'Etat possédait encore deux poudreries à Stragari et à Obilitchevo (près Krouchevaz). La valeur de ces deux établissements avec les matières premières anéanties (explosifs, acide sulfurique, etc.) est évaluée à 20.500.000

francs.

Pendant la guerre balkanique il avait été fondé un atelier pour la réparation de fusils et de mitrailleuses à Skoplié. La valeur de cet atelier avec l'outillage et ses accessoires, — également pillés et anéantis — était de 50.000 francs.

La valeur totale de l'arsenal et des poudrières monte à 60.000.000 de francs, en chiffres ronds.

L’endommagement qu'ils ont subi est de 70 %, ce qui, au prix d'avant-guerre, représente un total de 42.000.000 de francs.

La valeur totale du dommage causé s'élève selon les prix d’aprèsguerre à 84.000.000 de francs.